Récap Maroc
Aujourd’hui, il s’agit d’essayer de faire une sorte de récap des 3 semaines passées au Maroc. Le timing n’est pas forcément très bon, car à l’inverse des articles de ce blog qui sont/seront écrits dans ce que l’on pourrait considérer comme du temps réel, celui-ci est en décalé. Je vais donc tenter d’écrire quelques lignes alors que cette excursion a eu lieu il y a 6 mois (en mai 2022).
C’est l’occasion contrairement aux autres articles d’y faire ici un récap, qui n’aura évidemment pas pour but de reprendre toutes les étapes.
Cet article me semble finalement assez important, parce que c’est à la suite de ce voyage que je me suis rendu compte que ce type d’expérience était vraiment à refaire.
C’est un peu le voyage déclencheur/validateur de ce tour du monde qui s’est esquissé par la suite.
Mais j’aimerais dans un premier temps, avant de parler du Maroc en lui-même, essayer d’en expliquer le choix ; pourquoi cette destination et pas une autre ?
Vous vous doutez bien, il n’y a pas une seule raison, c’est un combiné de différentes choses.
La première, j’aurais tendance à dire que c’est peut-être parce que c’est le premier voyage dont je me souviens vraiment avoir partagé avec mes parents étant plus jeune (même s’il y en a eu d’autres), cela devait être en 2006 environ et je devais avoir 15 ans. On y rejoignait Nacer un copain de mon père rencontré des décennies plus tôt (quand mon père était encore jeune… c’est dire !). Et de ce voyage j’en avais des souvenirs vraiment super, avec des yeux d’enfant et probablement complètement biaisé, mais tout de même…
Ensuite lorsque j’ai fait mon choix pour faire mon premier voyage en solo, je voulais partir dans un endroit dépaysant, et le monde arabe colle parfaitement.
Il y a aussi l’aspect proximité depuis Toulouse, et forcément économique ; la destination est très proche, j’ai rejoint Tanger en l’espace de 2 heures pour seulement 13€ !!!
Et puis il y avait un avantage majeur pour une première expérience, le Maroc et partiellement francophone, pratique 😉
C’est donc avec tous ces arguments en tête que je me suis mis à vouloir planifier (oui oui planifier c’est bien ça) mon arrivée au Maroc pour une durée limitée, je n’avais que 2 semaines et demie. J’ai donc repris contact avec Nacer le copain de mon père avec qui il s’était perdu de vue depuis plus de 10 ans.
En parlant du projet à mes parents et après quelques fouilles archéologiques dans le bazar des documents gardés pour la postérité, je me retrouvais donc en possession d’une adresse mail appartenant à Nacer en espérant que celle-ci était encore valable.
Une fois le sésame en poche, c’était le moment d’envoyer une bouteille à la mer ! Et quelle bonne surprise d’avoir un retour de Nacer ! Il m’a aiguillé sur les villes que je pouvais visiter, et j’allais au court du trajet le rejoindre à Casablanca pour une nuit ou deux. C’est donc avec les conseils de Nacer en poche que j’ai commencé à tracer une feuille de route, même si je la savais déjà ouverte à la modification une fois sur place (évidemment je n’ai pas fait tout ce que j’avais mis sur l’itinéraire).
À mon arrivée à Tanger, c’était vraiment le premier pas vers l’inconnu et cette belle expérience de l’auberge de jeunesse jusqu’ici reléguée à l’imaginaire du film « l’auberge espagnole ».
Ni une ni deux, me voilà en compagnie de Marocains, Saoudiens, Irlandais et j’en passe, sous le même toit pour partager quelques moments. Du repas préparé avec tout le monde par un Turc après être passé au souk, au coucher de soleil à la pointe du Maroc où d’un côté se trouve l’Océan Atlantique, et de l’autre en tournant la tête, la Méditerranée.
Arrivé sur les chapeaux de roue, et premier coup de soleil à la clé (rien d’étonnant vu mon bronzage 🙂 ). S’en est suivi tout autant de moments super conviviaux avec des personnes venant des quatre coins du monde.
Je repenserai à cette famille à Tétouan chez qui je suis resté quelques jours super sympa qui a tenu à me faire porter une djellaba une soirée !
Du professeur de fer forgé rencontré à l’école d’artisanat avec qui je suis resté toute une après-midi, et qui m’a fait découvrir tous les métiers proposés dans cette école d’artisanat (je crois qu’il n’y en a d’ailleurs que 3 au Maroc : Tétouan, Fès et Marrakech), un échange vraiment incroyable.
Dans les moments forts j’y mettrais bien évidemment, le groupe avec qui on a vraiment bien rigolé à Fès grâce à un évent couchsurfing. En plus des soirées au-dessus de la ville Fès, là où les jeunes de la ville se retrouvent à l’écart des touristes pour partager des moments festifs autour de chants et de guitare…s’en est suivi mon premier vrai « j’irai dormir chez vous », chez Issam et Mo, spoiler alert : c’était vraiment cool et l’entrainement au service du thé s’est bien passé.
Sans oublier les retrouvailles avec Nacer, dans un décor complètement différent de ce que j’avais pu voir jusque là, mais représentatif des écarts importants de richesse qui existe au Maroc.
Un mot sur Chefchaouen (la ville bleue) et Arkchour toutes deux dans les montagnes; deux endroits magnifiques qui se passent de mots…
Et puis j’ai continué mon chemin toujours à pied et en bus jusqu’à ce qui sera ma destination finale : Marrakech qui je l’avoue n’a pas été mon coup de cœur même s’il y a énormément de choses à voir et à faire, cette ville et juste bien trop touristique à mon goût, avec tous les travers qui en découlent, et là je vais citer un anonyme croisé sur le chemin
Agadir, rien à dire
Marrakech, arnakesh,
Essaouira, ça ira
Les deux choses que je mettrais dans le négatif, c’est premièrement le rythme qui était à mon sens trop important (et encore j’ai squeezé certaines étapes). À peine une ou deux nuits par endroit, c’est beaucoup trop court.
Et la deuxième, c’est le fait de ne pas avoir pu faire le désert, mais bon c’était décidé depuis le départ n’ayant pas assez de temps pour tout faire. Finalement très peu de négatif pour une première expérience, et c’est autant de problèmes que je n’aurai pas par la suite ; le temps, car en un an ça devrait ouvrir beaucoup plus de portes et l’occasion de rester dans les endroits où je me plairai, sans avoir en tête la reprise du lundi (là c’est le moment où vous bavez normalement 🙂 ).
Pour le reste je dois dire que le bilan est exceptionnellement positif. J’ai pu me confronter au fait de partir en solo dans un pays étranger, me rendre compte qu’il existe un nombre impressionnant de personnes et choses à découvrir dans le monde (je m’en doutais déjà un peu…) et que j’en étais capable sans me forcer. Ce voyage a été pour moi le feu vert et un grand coup de pied au cul pour me lancer dans de nouvelles aventures.
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