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Petit aparté pour discuter un peu des éléphants au Laos… Vu que je n’avais pas fait de chose similaire en Thaïlande, cette fois-ci je me suis dit qu’il ne fallait pas loupé l’occasion, certes ici la bière nationale c’est la Lao Beer et non pas la Chang, mais quand même cela reste le pays au million d’éléphants… ou au moins dans l’imaginaire vu qu’il n’en resterait qu’environ un millier.

Le plus grand défi ce n’est pas vraiment de trouver où l’on peut rencontrer des éléphants au Laos, car les villes d’intérêts ou je suis passé ont toutes l’air de proposer des excusions d’une journée pour aller faire mumuse avec la fameuse bête.

C’est plutôt de trouver un endroit éthique, et là ça se corse un peu, car depuis l’arriver d’internet au Laos et de touristes un tant soit peu plus éclairer sur la problématique (même s’ils en existent encore un paquet qui souhaite pouvoir monter à dos d’éléphants… dédicace aux Chinois), c’est que nombres de tour-opérateurs ont finalement, bien re-brandé leurs enseignes à coup de marketing bien bien greenwashé… La méfiance est donc de mise pour trouver un endroit qui est réellement fait pour les que les éléphants y soient bien traités et non faits pour les touristes et qu’ils ne se rendent pas compte de la supercherie, la nuance est faible, mais cela change vraiment la donne.
Après des recherches sur le sujet, je me suis tournée vers une réserve qui se trouve à Sayabury à l’ouest du Laos, la démarche décrite semblait vraiment bonne, et surtout j’avais trouvé des ressources pointant vers eux sur le site de la WWF, pas de déception c’était vraiment génial. C’est donc armé d’une carte de crédit et d’un porte-monnaie qui couine que je me suis décidé à visiter ce parc pour 4 jours (3 nuits).

Les visites sont vraiment bien, car il y a très peu de monde, quand j’y étais nous devions être maxi 20, divisé en plusieurs groupes, le parc faisant 500 ha, il y a de quoi s’espacer. Au passage dans ce parc, le terrain est prêté par l’état laotien, et abrite certains éléphants qui sont la propriété du gouvernement, une preuve de plus que c’est du sérieux ici.

Dans ce séjour, on y voit donc forcément les éléphants qui sont au nombre de 23 à l’heure de ces lignes, mais interdiction de les montées, nourrir ou bien de prendre de bain avec eux comme c’est le cas dans la plupart des autres endroits proposés aux touristes.
Il n’empêche qu’on les suit pendant un certain temps dans la forêt, on les observe, se baigner, sociabiliser entre eux…


On nous fait aussi visiter l’hôpital des éléphants, qui est finalement très rustique, le manque de moyen au Laos est flagrant ! On a pu également assister aux soins de certains éléphants, ça permet de se rendre compte de comment cela se passe réellement; très intéressant.

Si l’on parle de financement et il le faut, car cela explique certaines de leurs difficultés, celui-ci est à 80% fait par les revenus issus des touristes (comme moi, coucou), et donc pendant la période covid cela a été très compliqué…
Les Mahouts (le nom des personnes qui s’occupe au jour le jour des éléphants), a drastiquement diminué, car les salaires ne pouvaient plus être payés et autant vous dire que LinkedIn pour les éléphants, ce n’est pas pour de suite, donc maintenant c’est encore très compliqué de trouver les ressources nécessaires, ces personnes ayant pour certains trouvé des activités différentes (oui oui, ils voulaient manger même en 2020).
Sur la période précovid, il y avait un mahout par éléphant, aujourd’hui c’est au moins un pour deux, rendant la tâche beaucoup plus difficile.

En tout cas, c’était un moment assez magique de pouvoir passer autant de temps dans ce parc, les deux derniers jours j’étais tout seul avec un mahout et le guide (M. Sou), on est loin du tourisme de masse et c’est vraiment un privilège. Et super intéressant, car en plus de voir les éléphants et leurs occupations, j’ai aussi pu appréhender le quotidien des mahout et leurs tips dans la forêt.

Même si cela n’est que secondaire, on loge dans des bungalows, assez sommaire, mais franchement on s’en fout non ? La vue est par contre vraiment sympa étant donné que l’on se trouve dans la réserve, c’est super paisible !